Transparence de la paie – 67% des employés prêts à réagir face à un salaire insatisfaisant : Négociation ou démission en vue

Transparence de la paie - 67% des employés prêts à réagir face à un salaire insatisfaisant : Négociation ou démission en vue

60% des salariés savent ce qu’est la transparence salariale et seuls 47% ont entendu parler de la réglementation à venir.
8 salariés sur dix considèrent injuste que les niveaux de salaire ne soient pas corrélés aux niveaux de performance.
59% des salariés prévoient de se renseigner sur le salaire de leurs collègues et sur les grilles des entreprises concurrentes (67%).

Paris, le 21 octobre 2024 – Strada, leader des solutions de gestion globale de la paie, du capital humain et des finances, a réalisé, en partenariat avec l’institut de sondage OpinionWay, une étude sur la perception des salariés français quant à la future réglementation sur la transparence de la paie et sur les mesures attendues des entreprises. Qu’en pensent les salariés ? Quels comportements adopteront-ils lorsque la mesure sera mise en place au sein de leur entreprise ? Zoom sur les résultats de cette étude.

Une nouvelle règlementation bien accueillie

La transparence salariale est un sujet de plus en plus débattu dans le monde professionnel et la nouvelle réglementation européenne va rebattre les cartes aussi bien pour les salariés que pour les entreprises. En effet, en 2023, l’Union européenne a adopté une directive visant à imposer la transparence des niveaux de rémunération pour réduire les écarts de salaire injustifiés et favoriser une plus grande équité salariale entre les sexes. Alors que sa mise en place pour les entreprises est prévue d’ici juin 2026, seuls 60% des salariés de bureau savent ce qu’est la transparence salariale et moins d’un interviewé sur deux a entendu parler de ces nouvelles obligations à mettre en place pour les employeurs (47%).

La transparence salariale est perçue de manière globalement positive par les salariés français, qui voient en elle un moyen de motiver (67%) et de récompenser équitablement la performance (67%). Cette obligation est davantage plébiscitée par les salariés de moins de 35 ans (75%) qui voient en elle la possibilité de favoriser la récompense au mérite.

En cas d’insatisfaction, négociation ou démission en vue

Cependant, le partage des grilles salariales ne doit pas être pris à la légère pour les responsables RH, car les salariés ne manqueront pas de réagir si la nouvelle politique de l’entreprise ne leur convient pas.

Avant toute chose, une majorité des salariés (67%) prévoit de se renseigner sur les grilles salariales des entreprises concurrentes et 59% iront consulter les salaires de leurs collègues. Ensuite, une plus grande transparence de la paie impacte indéniablement les attentes des salariés en matière de rémunération. Les entreprises devront donc être prêtes à gérer ces interrogations autour des niveaux de salaire et les critères d’évaluation. 63% des salariés pensent que la mise en place de niveaux de salaire transparents pourrait compliquer les négociations salariales, mais en cas d’insatisfaction de la grille salariale, 72% des interrogés comptent demander une augmentation, et 61% envisageraient même de changer d’entreprise. Les salariés de moins de 35 ans sont particulièrement enclins à utiliser les informations de transparence pour négocier ou envisager un changement d’entreprise. 80% des jeunes salariés prévoient de négocier une augmentation, contre 64% des salariés âgés de 50 ans et plus. De même, 76% des jeunes envisageraient de démissionner en cas de déception, contre 48% des plus âgés.

« La mise en œuvre de ces nouvelles obligations par les entreprises présente des défis importants pour les professionnels des Ressources Humaines, notamment en termes de communication, de gestion des attentes et de négociation salariale », explique Hervé Truttman, Directeur France de Strada. « Si cette réglementation n’a lieu qu’en 2026, cela nécessite de commencer dès à présent pour bien anticiper ce chantier. La réussite de cette transition dépendra en grande partie de la capacité des entreprises à adapter leurs pratiques et à informer correctement leurs collaborateurs sur les nouveaux mécanismes qui seront à l’œuvre. »

Les nouvelles obligations de transparence salariale sont donc susceptibles de modifier significativement le comportement des salariés, mais aussi celui des entreprises pour attirer des talents et se distinguer de la concurrence avec des avantages sociaux.

Méthodologie de l’étude

Le sondage a été réalisé auprès de 1001 salariés de bureau représentatifs de la population française salariée âgée de 18 ans et plus, ainsi que selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence. Les interviews ont été réalisées entre le 7 au 15 mai 2024.