Dans le domaine des RH, la datavisualisation est devenue un outil incontournable pour transformer des données brutes en insights stratégiques. Elle permet non seulement de simplifier des informations complexes, mais aussi de guider les décideurs vers des actions éclairées. Cependant, réussir une datavisualisation efficace nécessite une approche structurée. Cet article vous propose un guide en cinq étapes pour maîtriser l’art de la datavisualisation RH, du choix des données à l’impact visuel recherché.
Quelles sont les 5 étapes pour créer une datavisualisation dans le domaine RH ?
1. Choisir le type de données à analyser
La première étape dans la création de la data visualisation consiste à identifier le type de données à analyser. Il est essentiel de différencier les données quantitatives des données qualitatives, car le type de données déterminera les types de graphiques à utiliser.
- Données quantitatives : Ce sont des chiffres, des mesures ou des quantités. Par exemple, le nombre d’employés, le taux d’absentéisme ou le montant des budgets. Ces données se prêtent bien à des graphiques comme les histogrammes, les graphiques en courbes ou les diagrammes en barres.
- Données qualitatives : Ce sont des catégories ou des labels. Par exemple, les départements, les niveaux de satisfaction ou les compétences des employés. Les graphiques sectoriels, les diagrammes de Venn ou les nuages de mots sont souvent utilisés pour ces données.
Identifier le bon type de données permet de choisir le graphique le plus pertinent pour mettre en valeur les informations.
2. Quels sont vos objectifs de visualisation ?
L’objectif de la visualisation doit être clairement défini avant de choisir le type de graphique. Il est important de savoir ce que l’on souhaite illustrer :
- Comparer des données : Utiliser des graphiques comme les diagrammes à barres multiples pour montrer les écarts entre départements ou entre périodes.
- Montrer une répartition ou une proportion : Privilégier les diagrammes sectoriels ou en anneaux pour illustrer les parts d’un ensemble (ex. : la répartition des contrats).
- Analyser une tendance dans le temps : Utiliser des graphiques en courbes pour suivre l’évolution d’indicateurs tels que le turnover ou les heures de formation.
- Représenter des relations entre variables : Le nuage de points ou le radar est idéal pour mettre en lumière des corrélations, comme entre satisfaction et performance.
Fixer l’objectif permet de structurer la narration visuelle et de rendre le message plus clair.
3. Identifier le public cible
L’audience influence directement le choix de la visualisation. Un public RH ou managérial n’aura pas les mêmes attentes qu’un public opérationnel. Voici quelques considérations :
- Simplicité pour les décideurs : Les graphiques doivent aller droit au but, avec des visuels clairs et un minimum de détails superflus (ex. : barres simples ou courbes).
- Précision pour les analystes RH : Des graphiques plus complexes, comme les cartes thermiques ou les diagrammes de dispersion, peuvent être utilisés pour des analyses approfondies.
- Impact visuel pour les collaborateurs : Utiliser des graphiques attractifs comme des nuages de mots ou des diagrammes en anneaux pour transmettre des messages simples et engageants, tels que les résultats d’une enquête interne.
Adapter le niveau de complexité et le type de graphique au public cible garantit une meilleure compréhension et une adoption des messages clés.
4. Le volume de données aura un impact sur le graphique choisi
Le volume de données joue un rôle crucial dans le choix du type de graphique. Un graphique efficace doit éviter la surcharge d’informations :
- Petits volumes : Des graphiques simples comme les diagrammes en barres ou les camemberts suffisent à transmettre les informations.
- Volumes moyens : Les cartes de chaleur ou les barres empilées permettent de visualiser plusieurs dimensions sans confusion.
- Volumes importants : Les graphiques interactifs ou les tableaux croisés dynamiques sont idéaux pour explorer les données en détail sans surcharger la présentation.
Trop de données sur un graphique peuvent noyer l’information clé. Il est parfois préférable de diviser les visuels en plusieurs graphiques.
5. Impact visuel recherché
L’impact visuel est l’étape finale, où la forme du graphique sert à captiver l’audience tout en transmettant efficacement le message. Quelques conseils :
- Simplifier l’esthétique : Des couleurs claires et des polices lisibles améliorent la lisibilité. Évitez les graphes surchargés.
- Prioriser l’information clé : Utilisez des couleurs contrastées ou des annotations pour attirer l’attention sur les éléments importants.
- Adapter la présentation : Un diagramme radar ou une carte de chaleur peut impressionner un public technique, tandis qu’un graphique en courbes sera plus adapté à une réunion stratégique.
Un bon design n’est pas seulement esthétique, il facilite la prise de décision et la mémorisation.
La datavisualisation est bien plus qu’un simple outil graphique : c’est un levier stratégique pour éclairer les décisions dans le domaine RH. En suivant ces cinq étapes – du choix des données à l’impact visuel – vous pouvez transformer des chiffres en histoires percutantes et engageantes. Une visualisation réussie n’est pas seulement belle, elle rend l’information accessible, compréhensible et surtout, actionnable. C’est ainsi que la data devient un véritable moteur d’amélioration dans les organisations.