Identifier et mobiliser les parties prenantes dans un projet SIRH
Un projet SIRH n’est jamais un simple projet RH ou informatique. Il concerne l’ensemble de l’organisation : de la direction générale jusqu’aux collaborateurs en passant par les managers, la DSI, les représentants du personnel, etc.
Mais toutes ces parties prenantes n’ont ni les mêmes rôles, ni les mêmes intérêts, ni le même degré d’impact.
Cartographier, mobiliser et engager les acteurs-clés est donc une condition essentielle à la réussite du projet.
1. Pourquoi une cartographie des parties prenantes ?
Parce qu’un projet SIRH remodèle les équilibres internes :
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il automatise des tâches manuelles,
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il redéfinit des rôles RH ou administratifs,
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il redistribue certaines responsabilités vers les managers ou les collaborateurs.
Chaque acteur peut donc se sentir :
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gagnant (plus d’autonomie, accès facilité à l’information),
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perdant (perte de pouvoir ou d’expertise, charge supplémentaire),
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bousculé (changements dans les habitudes, les outils, les interlocuteurs).
Sans cartographie claire, le projet avance à l’aveugle — et l’adhésion devient incertaine.
2. Qui sont les parties prenantes à identifier ?
Voici une typologie simplifiée pour débuter :
🧭 Les sponsors stratégiques
Direction générale, DRH, direction des opérations… Ils donnent l’impulsion et légitiment le projet. Leur rôle : porter une vision, arbitrer, inspirer.
👥 Les relais opérationnels
Managers, RH de proximité, responsables paie ou formation… Ils traduisent le projet sur le terrain. Leur rôle : accompagner, rassurer, répondre aux questions.
🛠️ Les acteurs techniques
DSI, chefs de projet, consultants intégrateurs… Ils conçoivent et implémentent la solution. Leur rôle : écouter les besoins fonctionnels, garantir la qualité technique.
👩⚖️ Les représentants du personnel
Ils participent aux instances de dialogue social. Leur rôle : faire remonter les inquiétudes et favoriser un climat constructif.
👤 Les utilisateurs finaux
Collaborateurs, intérimaires, managers… Ils utiliseront le SIRH au quotidien. Leur rôle : expérimenter, donner du feedback, faire évoluer les pratiques.
3. Mobiliser chaque partie prenante au bon moment
Chaque acteur ne doit pas être mobilisé de la même manière, ni au même moment.
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En phase de cadrage : impliquer les sponsors et les relais internes pour valider les priorités.
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En phase de conception : faire participer les utilisateurs représentatifs pour ajuster les parcours et les écrans.
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En phase de déploiement : mobiliser les managers pour relayer les messages et accompagner les équipes.
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En phase de stabilisation : écouter les feedbacks des utilisateurs et adapter les supports.
Il ne s’agit pas de « convaincre tout le monde », mais de travailler l’adhésion par cercles successifs.
4. Bonnes pratiques de mobilisation
✅ Créer une matrice influence / impact : utile pour prioriser les efforts d’accompagnement.
✅ Identifier les alliés (managers moteurs, RH enthousiastes) : ce sont vos futurs ambassadeurs.
✅ Anticiper les points de friction : zones sensibles, métiers exposés, doublons organisationnels.
✅ Organiser des points de contact réguliers : ateliers, comités, tests utilisateurs, FAQ.
En conclusion
Un projet SIRH, c’est autant une affaire d’acteurs que d’outils.
Plus la cartographie des parties prenantes est anticipée, plus le dialogue est fluide, la résistance limitée, et le changement durable.
📎 Pour aller plus loin :
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