Inscrire le changement dans la durée après le déploiement du SIRH

Le lancement du SIRH ne marque pas la fin du projet… mais le début de la phase la plus déterminante : celle où l’on observe si le changement prend racine ou s’efface progressivement.

Trop d’organisations relâchent l’effort après le Go-Live. Résultat : les utilisateurs se démobilisent, les usages s’érodent, les anciens systèmes resurgissent…
Pour éviter cela, il faut inscrire le changement dans la durée avec une dynamique post-déploiement structurée.

1. Le risque de l’essoufflement après Go-Live

Après des mois de préparation, de tests, de formation, d’animation… la tentation est forte de « souffler ». Mais c’est précisément dans cette phase que les risques sont les plus élevés :

• Retour aux anciennes pratiques (Excel, mails directs),

• Chute du taux d’usage,

• Perte des ambassadeurs internes,

• Décrochage des utilisateurs tardifs.

Ce phénomène est naturel, mais il se pilote.

2. Mettre en place une gouvernance évolutive

Le comité projet technique peut disparaître… mais il doit être remplacé par une gouvernance fonctionnelle.

Cette nouvelle instance :

• Suit les évolutions de l’outil (roadmap SIRH),

• Recueille les feedbacks métiers,

• Identifie les besoins d’amélioration,

• Pilote les indicateurs d’adoption.

👉 Elle doit être composée de RH, managers, représentants terrain, et utilisateurs clés.

3. Continuer à former, informer, écouter

Après le Go-Live :

• De nouveaux collaborateurs arrivent,

• De nouveaux modules sont activés,

• Des usages apparaissent… d’autres se perdent.

C’est pourquoi il est essentiel de prévoir :

• Des rappels pédagogiques réguliers (tutos, quizz, capsules),

• Des mises à jour de la FAQ en fonction des retours,

• Des temps de dialogue terrain (focus groups, ateliers de feedback).

Le changement ne se fige pas, il s’adapte.

4. Valoriser les réussites et les bonnes pratiques

Les premiers succès doivent être visibles et partagés. Exemples :

• Un service qui a gagné 30 % de temps sur la gestion des congés,

• Un manager qui utilise les données du SIRH pour piloter ses entretiens,

• Un ambassadeur qui a contribué à résoudre 80 % des tickets sur son périmètre.

Ces histoires concrètes créent une dynamique positive et donnent envie aux autres d’adopter les bons usages.

5. Planifier les évolutions du SIRH avec les utilisateurs

Le SIRH n’est pas figé : de nouveaux besoins émergent. Il est donc important de :

• Maintenir un dialogue fonctionnel avec les utilisateurs,

• Prioriser les évolutions avec eux (nouvelles fonctionnalités, simplifications),

• Tester les prochaines améliorations en conditions réelles.

Un SIRH évolutif est un SIRH vivant. Et un SIRH vivant… engage durablement.

En conclusion

Le Go-Live n’est pas la ligne d’arrivée.
C’est un point d’étape dans un processus de transformation RH plus large.
Pour inscrire le changement dans le temps, il faut :
✅ Maintenir l’élan,
✅ Écouter les usages,
✅ Soutenir les utilisateurs,
✅ Valoriser les pratiques.

C’est ainsi que le SIRH devient plus qu’un outil : un levier stratégique de pilotage, d’engagement et de modernisation RH.

📎 Pour aller plus loin :
👉 Découvrez la synthèse de tous les leviers de la conduite du changement RH dans notre dossier principal :
🔗 https://yapluqua.com/guide/conduite-du-changement-sirh/